Source : Wikipédia
Fils de l’ébéniste Louis Majorelle, Jacques baigne, dès son enfance, dans le courant art nouveau de l’École de Nancy. Il accompagne fréquemment son père dans ses ateliers. Il s’inscrit en 1901 à l’École des beaux-arts de Nancy en section Architecture et Décoration.
Dès 1903, Jacques Majorelle s’éloigne peu à peu de Nancy et de son père Il préfère devenir peintre et part à Paris. Il s’inscrit à l’Académie Julian où il suit des cours à l’atelier «S R», c’est-à-dire, celui de Schommer et Royer.
Il complète sa passion par des voyages en Espagne, en Italie et en 1910, il découvre l’Égypte, le monde de l’Islam, ses couleurs, ses lumières, ses coutumes. C’est le début de sa passion pour l’Afrique. En 1908 a lieu sa première exposition à Paris à la Société des Artistes Français. En 1917, il arrive au Maroc et s’installe à Marrakech et donne l’année suivante une première exposition dans le hall de l’hôtel Excelsior à Casablanca.
L’atelier de Majorelle (Bleu Majorelle) à Marrakech
En 1919, il épouse Andrée Longueville, née à Lunéville et arrivée avec lui au Maroc. Puis il fait sa première expédition dans le sud du pays et publie à son retour, Carnet de route d’un peintre dans l’Atlas et l’Anti-Atlas, journal relatant son périple. Il se fait construire une maison dans le style mauresque. Le jardin est progressivement aménagé et peint le plafond de l’hôtel la Mamounia.
En 1926, son père décède à Nancy et Jacques poursuit son exploration de l’Atlas.
Il commence en 1930 à peindre des nus noirs. Il multiplie ses expériences sur la couleur, en particulier l’application de poudre d’or et d’argent, et séjourne souvent dans l’Atlas et en Afrique noire.
En 1937, à Marrakech, il peint sa villa de couleurs vives dominées par le bleu auquel il donne son nom. En 1947, il ouvre son jardin au public. En 1955, il est amputé d’un pied suite à un accident de voiture. Il divorce en 1956 puis se remarie en 1961.
Le 14 octobre 1962, il décède à Paris, où il a été rapatrié suite à une fracture du fémur. Il est inhumé à Nancy au cimetière de Préville au côté de son père.
Expositions et travaux :
* Jacques Majorelle expose pour la première fois en 1908 à Paris à la Société des Artistes Français.
* En 1909, il présente à Paris et à Nancy des œuvres inspirées de ses voyages à Venise et en Espagne. A partir de cette même année, il exposera régulièrement à la Société Lorraine des Amis des Arts.
* En 1918, une première exposition au Maroc est organisée dans le hall de l’hôtel Excelsior à Casablanca. Il y présente ses premiers travaux marocains.
* En 1919, la chambre de commerce de Nancy accroche sur ses cimaises des vues d’Égypte et du Maroc.
* En 1922, une grande exposition, à Paris, à la galerie Georges Petit consacre les travaux de ses premiers périples dans l’Atlas. Quatre-vingt dixsept huiles et gravures sont présentées à cette occasion.
* A Paris, les ateliers Majorelle de Marrakech participent à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925. Ils décorent le hall de la section du Maroc de meubles, coussins et tableaux.
* Jacques Majorelle présente à Casablanca en 1929, des œuvres qui seront reproduites dans L’Album des Kasbahs. Cet ouvrage, préfacé par Lyautey et publié en 1930, est illustré de trente planches, rehaussées d’or et d’argent.
* En 1930, exposition à la galerie Renaissance à Paris
* En 1931, Majorelle participe à l’Exposition Coloniale Internationale de Vincennes. Il peint notamment à cette occasion pour le pavillon du journal La Vigie marocaine une grande composition décorative, Les Allamittes.
* Deux ans plus tard, en 1933, il présente à la galerie Derche à Casablanca son travail sur le corps nu. Il montre des femmes noires, flânant dans le jardin ou sommeillant sur des draperies aux couleurs vives. Ces «épidermes noirs bruns qu’embellissent un or pur», ainsi que l’écrit Victor Prouvé dans L’Est Républicain du 27 octobre 1933, seront aussi montrées à Nancy à la galerie Mosser et en 1934 à Paris à la galerie Renaissance.
* En 1937, il propose à Rabat à la galerie d’Art du journal L’Echo du Maroc des œuvres ou l’on retrouve des vues de souks et des nus ainsi que deux grandes compositions, L’Ouach et Le Moussem; commandes officielles pour l’Hôtel de ville de Casablanca.
* A partir de 1939 et jusqu’en 1956, Jacques Majorelle organise tous les ans une exposition à la galerie Derche de Casablanca. En outre, son atelier comporte une salle circulaire d’exposition qui lui permet d’exposer en permanence et de vendre des œuvres aux touristes de passage.
* Vers 1946, encouragé par son ami Winston Churchill, il expose à Londres.
* A Casablanca, en 1948, il expose le résultat de recherches menées en Afrique Noire au cours de deux premiers voyages dans ces régions.
* A Abidjan, en 1952, il montre des paysages peints à l’occasion de nouveaux séjours en Afrique Occidentale Française.
* En 1960, est organisée à Casablanca à la galerie Venise-Cadre la dernière exposition importante du vivant de l’artiste. Des toiles du Maroc, d’Egypte et d’Afrique y sont accrochées.
* Trois ans après la mort de Jacques Majorelle, la galerie Venise-Cadre de Casablanca rend hommage à Majorelle en 1965. Deux ans plus tard, sa ville adoptive, Marrakech accueille à son tour une exposition rétrospective à la Mamounia.
Le souvenir de Jacques Majorelle a été évoqué lors d’une récente émission télévisée sur le Maroc «Des racines et des ailes».
Une rétrospective de ses œuvres initialement exposée au Musée des Beaux-arts de Nancy a été présentée à l’Institut du Monde Arabe en 2000.
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