Source : Maghress
Né le 11 novembre 1963
Expressionniste, surréaliste ou tout simplement artiste? Abdelkhalek Krouni ne saura pas répondre à cette question. Il se contentera de vous regarder et de sourire. Histoire de vous dire que c’est à vous de trouver la ou les réponses à votre question. A travers, bien sûr, ses toiles.
En fait, Abdelkhalek Krouni est de ces plasticiens qui vous diront qu’il ne privilégie pas une école à une autre, qu’il ne préfère pas une forme d’expression à une autre. Il se contente de se laisser guider par les touches de ses pinceaux pour traduire, interpréter ce qui lui passe par l’esprit. Cela peut être une belle femme, un jeune enfant à l’école coranique ou encore un fauconnier des Kouassems dans la région d’El Jadida.
Dès le premier pas dans son petit appartement aménagé en galerie d’exposition de ses créations, tout de suite l’on devine, l’on sent, l’on touche la fibre de l’artiste. Il y a de tout: quotidien de tous les jours, natures mortes, portraits et aussi des toiles surréalistes. Krouni dira à cette occasion et devant l’émerveillement manifesté en regardant ses toiles, qu’il se cherche encore, qu’il est en perpétuelle quête de cette perfection si chère aux artistes qui se respectent.
Foisonnement de couleurs, vibrante et étincelante lumière dans les yeux de ses sujets, de ses modèles, riche amalgame de ces idées, ces regards qui vous passent par la tête en une fraction de seconde. Tellement vite que l’on n’en conserve que ce qui est beau, reposant et que l’on veut partager avec l’autre, avec les autres.
Pour l’artiste, la toile naît comme un bébé que l’on couve, que l’on protège, qu’on nourrit, qu’on voit grandir. Ultime phase pour le brandir au bout de ses bras et dire fièrement à ceux qui l’observent: «Regardez le beau bébé que j’ai fait».
Abdelkhalek Krouni a déjà montré ses bébés au Maroc, bien sûr, mais aussi à l’étranger particulièrement en Arabie saoudite, en Tunisie, en Libye et dans les Emirats arabes unis. Ses toiles, surtout celles impressionnées de l’expressionnisme, ne comportent-elles pas suffisamment de couleur sable, allusion à la vaste nature de ces pays? Un grand plongeon dans les coutumes et les us, dans l’art de vivre, de monter à cheval ou encore d’une cérémonie de thé.
Un voyage dans le dédale des couleurs, celles que nous connaissons, celles de tous les jours, mais aussi dans celles imaginées, travaillées et finalement inventées par l’artiste. Un savant mélange pour chaque toile, chaque situation, chaque expression.
Tout au plaisir des yeux et du repos de l’esprit.
Des projets, Abdelkhalek Krouni n’en fait pas beaucoup. Il préfère regarder le temps et le décrire, le vivre et le sentir. A telle enseigne qu’il en devient (presque) le gardien. C’est peut-être pour cela qu’il tient à le perpétuer dans la mémoire à travers le regard que l’on jette sur ses toiles. Un passage de contemplation qu’il est difficile de contourner, de dépasser, d’éviter tant on y est invité par ces fonds de toile dont on a du mal à se détacher…
Abdelkhalek Krouni est né un certain 11 novembre 1963 à Casablanca, mais l’artiste, lui, est né, de son imagination et de son imaginaire. Un véritable don du ciel pour le monde des arts au Maroc et pour les amateurs du beau, du totalement beau…
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