Source : Babelfan
Née en 1956 à Salé, Fatima Louardiri est la fille du peintre Ahmed Louardiri. Elle se distingue à l’école par des dons artistiques qui lui valent plusieurs prix, elle voit naître les oeuvres et en a ainsi la primeur. Il n’est guère étonnant qu’à son tour, Fatima Louardiri ait été saisie par le désir de peindre.
Sa première exposition à lieu en 1974 organisée à l’occasion de la journée internationale de la femme, avec plusieurs femmes peintres étrangères. Quatre ans plus tard, ses tableaux figurent à côté des oeuvres de son père à la Galerie Le Savouroux à Casablanca.
Elle vit et travaille à Salé.
Depuis qu’elle a commencé à peindre, Fatima Louardiri a développé une oeuvre qui s’affirme avec relief. De ses scènes de la vie quotidienne et familiale, il se dégage une étonnante fraîcheur.
L’artiste y montre sa préférence pour les portraits de groupe où la femme tient la première place.
Femme de la ville ou de la campagne, celle-ci est saisie dans la geste qui symbolise sa fonction. En privilégiant les figures féminines, Fatima Louardiri fortifie sans doute son désir de reconnaissance, mais elle se donne surtout un élément pictural qui oriente son oeuvre vers le fantastique.
Rien n’est plus irréel, en effet, que ces scènes de genre. La configuration d’une famille, les portraits de femmes, sont loin de se réduire à un aspect identifiable de la réalité. Ils ont la grâce d’un monde rêvé, où tout est apaisement et harmonie. Avec une application ingénue, Fatima Louardiri décrit la parure des femmes, à laquelle le motif des tapis fournit le contrepoint. Le décor, purement imaginaire, s’organise en gerbes. Les couleurs, par la subtilité de leur distribution, déterminent également la signification des tableaux. Fatima Louardiri réconcilie le rêve et la réalité.
Laisser un commentaire :
Vous devez être connecté pour publier un commentaire. Se connecter