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Les sœurs siamoises de Jacky Belhaj

Artist : Jacky Belhaj

Category : Tableaux

Technical : Mixte

Support : Toile

Dimensions : 90 x 70 cm

Reference : 1826

Price : 30 000 MAD

Price in € : 2752.29 €

/ Number of views : 521 vues

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    About the artist

    C’est un personnage à part entière, M’hammed Belhaj, célèbre par le pseudonyme Jacky. Artiste peintre, créateur de mode, il sera pendant plusieurs années ambassadeur de la mode marocaine à Paris. Et depuis deux ans, il a décidé de rentrer définitivement au Maroc, pays qu’il a tellement chéri.

    Souriant, avenant, il est difficile de croire que Jacky vient de traverser une épreuve difficile… Né à Rabat en 1945, Jacky est un enfant curieux et baigné dès son jeune âge dans un monde haut en couleur. En effet, son père, artisan, confectionne la fameuse babouche r’batie. Pour cela, il se rend souvent à la tannerie de Rabat et y emmène Jacky alors très jeune.

    «Quand je venais dans la boutique de mon père, il me donnait des pinceaux pour que je dessine. C’est le premier qui m’a encouragé à peindre». D’ailleurs, dans son espace, Jacky garde un tableau sur lequel il a collé des babouches marocaines; c’est en mémoire à son défunt père. Au Msid, il apprend la calligraphie arabe, ce qui va lui faire aimer davantage l’art. Enfant, il se rappelle avoir fait des escapades en mer. «Quand je rentrais à la maison, la seule façon pour ma mère de savoir si j’étais allé à la plage était de passer sa langue sur mon épaule. Et si elle était salée, gare à moi».

    La médina de Rabat va l’imprégner encore avec ses couleurs, son architecture, la chaleur de ses gens… Les sons et la musique aussi sont autant d’éléments qui influent sur Jacky et qu’on retrouve dans ses toiles. «Pourquoi faire de l’abstrait quand on a un patrimoine aussi riche que celui du Maroc». Jeune homme, il est passionné de musique et de danse. D’ailleurs, on va lui attribuer le surnom de Jacky. «C’était l’époque de la musique noire américaine et une amie m’a appelé Jacky en souvenir de Jackie Wilson».

    Jacky Belhaj continue son parcours scolaire sans grande difficulté et intègre l’ONCF. En 1971, on lui apprend qu’il doit rejoindre son nouveau poste à Paris. «Je ne voulais pas y aller au départ parce que je ne voyais pas ce que je pouvais y faire». Il suivra alors une année de formation et de stage pour pouvoir, une fois là-bas, négocier avec les fournisseurs les contrats d’achat de matériels.

    Avant de s’envoler pour Paris, il se marie avec la femme qui a su lui faire tourner la tête. «Au début, elle n’était pas chaude à l’idée de me connaître mais à la fin, c’est elle et sa famille qui ont insisté pour que le mariage ait lieu avant mon voyage». Et c’est ainsi qu’il se marie un 2 septembre 1972 avant d’atterrir six jours plus tard dans la ville lumière. Il prend ses quartiers à Paris avant que sa douce moitié ne le rejoigne vers la fin de 1972. Trois ans plus tard, Jacky demande une mise en disponibilité de l’ONCF. C’est qu’entre temps, il fréquente l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. «J’ai voulu faire autre chose de ma vie, laisser libre voie à ma passion pour l’art, le stylisme…».

    Il revient au Maroc et fait des emplettes de vêtements marocains traditionnels avant de repartir pour Paris. Là-bas, il travaille à les restyliser ! Le succès est immédiat et Jacky passe pour celui qui a internationalisé le Saroual marocain. Parmi sa clientèle, il compte des personnes influentes, mais reste tout de même discret. C’est ainsi qu’il va mener à bien son entreprise jusqu’à ouvrir 4 boutiques à Paris. «La 4ème Parenthèse» dans les Halles n’était pas qu’une boutique, mais également un lieu d’exposition de toiles, de photographies, de bandes dessinées…».
    Mais, comme la mode l’emportait sur les autres formes d’art, Jacky décide d’ouvrir ailleurs un atelier de peinture. Et dès 1980, il commence à exposer ses oeuvres. D’abord à Courchevel en Suisse, puis à Paris, Rabat, Casablanca, Marrakech, Madrid…

    Père de trois enfants, marié à la femme de ses rêves, artiste et homme d’affaires à succès, Jacky mène une vie de rêve… quand tout bascule en 2001. «J’étais en voyage au Maroc et quand je suis revenu à Paris, ma femme avait changé les serrures…». Sur conseil de ses avocats, il décide d’emménager seul le temps d’y voir plus clair. Il est informé que sa femme avait divorcé de lui un an auparavant avec la complicité du petit frère de Jacky et en usant de faux témoignages. La vie de Jacky bascule. Il est dépossédé de ses biens, privé de ses enfants sans rien y comprendre.

    «Le ciel m’est tombé sur la tête quand j’ai appris ces mauvaises nouvelles en cascades». Il prend le premier avion et rentre au Maroc. Il trouve refuge dans la peinture, elle seule pouvait le sortir de sa déprime.
    Lançant une procédure contre son ex-femme, il se reprend en main. Il commence d’abord par se faire un capital en travaillant dans le commerce d’antiquités. Il multiplie les expositions, participe à des ateliers communs… et arrive à retrouver le sourire grâce à l’amour de sa nouvelle femme qui a su lui redonner de la force.
    «Heureusement que mes trois enfants avaient déjà fait leur vie et on a pu les épargner. Mais à ce jour, je n’arrive pas à comprendre pourquoi mon ex-femme m’a fait cela !».

    Lauréat de la Médaille Nationale d’Or décernée par l’Académie Européenne des Arts à Paris, Jacky décide de rentrer définitivement au Maroc en 2008. Année où il organisera une exposition baptisée «Come Back au Maroc» tenue à Rabat. Les expositions vont se succéder au plus grand bonheur de Jacky qui retrouve son public marocain, lui qui a déjà subjugué sous d’autres cieux. Amoureux des couleurs, Jacky vient d’opérer un tournant puisqu’il ne peint qu’en noir et blanc. «En 2010, je suis parti pour Madrid où je participais au 4ème Concours international de peinture qui se tient à Alcazar de San Juan. Et depuis mon retour, je n’arrive plus à toucher aux couleurs». Jacky ne manque pas d’humour quand il évoque sa peur des avions. «Mon grand garçon est en Floride et insiste pour que je vienne le voir. Mais moi, j’ai peur des avions. Quand je suis là-haut, je deviens blanc ; or, moi, je suis black et je suis fier de l’être».

    Il faut dire que les thèmes peints en noir et blanc sont pratiquement les mêmes. Les femmes, les courbes, les yeux, les marabouts, les instruments de musique, la relation homme-femme, l’enracinement, l’Afrique, et surtout le Maroc. «Nous avons le pays le plus beau au monde. Yves Saint Laurent, Delacroix, Matisse… ils ne sont pas venus ici par hasard. Alors pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons déjà ?».

    Le Come-Back au Maroc, avec une vision fantastique sur le monde, ses racines et ses métamorphoses. Il s’agit d’une peinture connotative qui met en scène le Royaume sans limites de l’insolite dont les facultés de l’imagination sont omniprésentes. L’ampleur de sa sensibilité créative où les métamorphoses demeure la matrice de la plasticité.

    Jacky Belhaj revisite les figures vivantes de la femme via un langage pictural et matiériste qui transpose les formes du monde, en rendant visible l’invisible. Ses créations en termes de peintures et installations ne reposent pas sur la ressemblance avec les choses et les êtres. De même, son séjour parisien a pu donner naissance à une évolution stylistique assez originale, mais c’est surtout son voyage intérieur qui gouverne ses scènes extravagantes.

    A l’opposé d’un voyant qui reçoit et subit sa vision comme un phénomène totalement indépendant de lui, l’artiste, visionnaire, sollicite la vision en ce qu’il se prédispose afin qu’elle acquière son maximum d’expressivité. Il avait une grande familiarité avec le monde de la création relative au stylisme et à la mode au même titre que Saint Laurent, Jean-Paul Gautier, Kenzo et tant d’autres. Il a marqué ses œuvres de la puissance de ses rêves et de ses vécus, en les exposant à la Galerie 4éme Parenthèse (la Défense, Paris les Halles) et à la Tête d’Affiches à Bercy II à Charenton le Pont et à (Sonia Parenthèse) : *Le come-back au pays est un délice de se retrouver dans sa ville natale après plus de 30 ans à Paris.

    C’est à Sidi El Abed oû j’ai décidé de m’installer avec mes installations parisiennes et m’adonner à fond à ma première passion : la peinture. Ma fréquentation de la nouvelle tendance d’artistes peintres et installateurs m’a amené à en faire partie et de Paris je regagne mon beau pays oû je m’adonne à mes réalisations avec bonheur que j’aimerais partager avec mes amis marocains.

    Au croisement du rêve et de la technique, Jacky Belhaj a remis en honneur des sujets nostalgiques liés au droit à la même à une époque oû, depuis l’impressionnisme surtout, la seule préoccupation de beaucoup d’artistes était pour les valeurs picturales et plastiques de l’œuvre d’art. La plupart des recherches portant sur la forme et sur la couleur excluaient le sujet.

    L’artiste réhabilite ses sujets de prédilection jusqu’à en faire des sujets récurrents comme la femme, l’autoportrait, le marabout associé au livre et le visage. L’art fantastique chez Jacky Belhaj reste fidèle à la réalité des formes, en jouant de leurs proportions et de leur juxtaposition, à la spontanéité des détails mais en même temps il sature cette réalité initiatique de tout le mystère qu’elle contient, en exprime le merveilleux intrinsèque ou explicite. On retrouve ces traits dans ses œuvres récentes élaborées par une technique mixte (grillage, bois cordes, acrylique).

    Plasticien rêveur, minimaliste brut et anecdotique, il ne cesse de créer une atmosphérique onirique et expressionniste qui donne à ses tableaux une valeur tout autre que documentaire. On la sent immédiatement. Extérieurement, cette nouvelle valeur se manifeste par une certaine absence de figuration canonique et conventionnelle. On a l’impression que l’élan créateur fait exploser les figures peintes de l’intérieur. Les couleurs vives et succulentes débordent le dessin. A première vue, les tableaux de Jacky Belhaj frappent le regard par une certaine parenté avec certaines œuvres brutes.

    Après, on comprend que cette ressemblance est basée justement sur la force créatrice, la franchise et l’intensité du contenu du tableau. Sans cabotinage, cet artiste, autodidacte et homme humble, nous étonne par sa capacité de trouver toujours des formes nouvelles pour ses peintures et ses installations dans lesquelles il y a davantage de tacts, de goût et d’intelligence et aussi de savoir-faire.

    Les œuvres sont plutôt des jets spontanés mais combien raisonnés et non pas des exemples illustrant une théorie spéculative de la peinture. Jacky Belhaj avait le sentiment de plus en plus fort, de plus en plus clair, que dans l’art les choses ne dépendent pas du formel mais d’un désir intérieur (contenu) qui délimite le domaine du formel.

    C’est la création sur la base de la nécessité intérieure, celle de renverser à chaque instant l’ensemble des règles et des frontières connues.

    Source : http://www.marocculturel.com/index.php?option=com_content&view=article&id=442:mhammed-belhaj-dit-jacky&catid=40:dossier&Itemid=61

    « Une œuvre d’art, c’est-à-dire une construction que gouverne les valeurs d’une sensibilité personnelle,

    est bien plus qu’un témoignage véridique, qu’il soit d’histoire ou de psychologie» à écrit Gaëtan Picon », entrepris pour communiquer une expérience objective des évènements et des hommes, c’est dans le champs de l’énergie et du rêve que les œuvres puisent leur animation et leur incomparable accent ». L’œuvre de Jacky Belhaj n’est pas seulement une expérience rendue, elle est celle d’une passion.

    Par delà la mémoire, par delà le souvenir le rêve est l’abolition des contraintes.

    C’est que Jacky Belhaj revient de loin. Je me souviens l’avoir dans les années 76 / 80 cotoyé à l’époque de l’ouverture du Forum des Halles à Paris dans sa boutique, le succès appelant le succès puisqu’il était déjà présent et installé aux Quatre temps à la Défense où ’il avait innové en important du Maroc le saroual traditionnel qu’il avait su revisiter et l’imposer au Tout-Paris. Comme il aimait à le dire : « chez moi ça a la couleur d’une boutique, ça a le gout d’une boutique, mais ça n’est plus déjà une boutique… » car il offrait à la foule un spectacle permanent, sous forme de manifestations et d’expositions se succédant régulièrement, témoignages mouvants de tous les arts et éléments symboles du temps, peinture, sculpture, photographie, BD mais aussi hologramme, musique, vidéo, tout en mettant en scène ce pourquoi il était là : La Mode. Inaugurant alors, à son avis ; le 8ème art de Vivre. Il est bien évident qu’élève de l’Ecole des Beaux Arts de Paris 1972-1973 et plongé dans le dessin de mode dès 1975 l’artiste pouvait s’exprimer pleinement dans cette ambiance effrénée des saisons et des modes. Il fut très vite remarqué par ce Tout-Paris toujours épris de nouveautés et obtint une première exposition personnelle à Courchevel en 1980.

    Pendant 10 ans il pourra exposer dans les six magasins qu’il dirigeait dans la capitale ainsi que sur la côte ou il suivait sa clientèle pendant la saison d’été. Il fit en 1987 une grande rétrospective à la Galerie « Tête d’affiches » à Charenton ou il était installé depuis plusieurs années.Il s’était fait un nom en enveloppant la femme marocaine du traditionnel saroual devenu très parisien en lui conservant son mystère et son ambiguïté qu’il représentait sur de larges toiles très colorées dépaysantes et très accrochantes.

    N’ayant pas rompu avec le Maroc il exposa aussi à Rabat, Casablanca, Marrakech et en Espagne pays qu’il traversait pour s’approvisionner. Cette vie de rêve, d’artiste et d’homme d’affaire, va brusquement s’interrompre pour des raisons familiales et de retour au Maroc une Médaille d’or Nationale décernée par l’Académie Européenne des Arts à Paris en poche, il enfoui sa peine dans l’expression picturale et s’adonne à la peinture intensément.

    C’est alors un tournant intéressant car il semblerait qu’avec le temps qu’une grande frénésie comme débridée apparait dans sa peinture, qu’elle pénètre son œuvre comme son esprit. Ce marocain très parisien va devenir par delà le souvenir d’années heureuses et gratifiantes, par delà la mémoire, c’est certain, le plus surréaliste des peintres marocains. Car dans sa frénésie de peindre il va laisser œuvrer sa main à la limite de l’automatisme étant très influencé par le souci de révéler sa véritable identité. Pour cela il faut aller vite afin d’éviter la censure de la conscience et aller chercher au plus profond de soi-même ces images de vie heureuse auxquelles sont liées ses femmes ambigües et mystérieuses. Dans une débauche aussi d’objets hétéroclites que le hasard fait naitre. « Le rêve excelle à réunir les contraire » disait Freud.

    Avec Belhaj l’expérience artistique se place au cœur de l’expérience humaine elle n’est plus la somme de ses douleurs, elle est la somme de ses rêves. Qu’y voit-on ? Des formes évoquant des femmes dont on devine encore les yeux, des personnages qui s’allongent démesurément ou se contractent en ellipses insolites, des visages superposés, à la Picabia, sensation proche du relief sans le secours de la perspective et puis une guitare, un saxo, des notes de musique parfois statiques parfois ondulant à souhait. L’œil est partout interrogateur et parfois gênant. C’est une vision quasi cinématographique, vision brève, images superposées et gros plans ou parfois l’ingéniosité l’emporte sur toute raison.

    Les échos de la mémoire, les pulsations du désir et du rêve, les illusions, l’amour, ces méprises de l’âme, sont la trame secrète de ce tissu rêvé d’images qui ne tiennent qu’en vertu de leur agglomération. C’est bien automatiquement que se compose la toile en fonction des vides laissés par les premières touches apportant l’équilibre des formes et de la matière et une maitrise inconsciente des valeurs exprimées par la peinture. Mais ce n’est pas tout, l’artiste retrouvant parfois ses sens, frappé de l’image qu’il a conçu dans le hasard et dans l’automatisme va le dépayser, « l’appeler » comme l’écrivait Max-Pol Fouchet ne répondant plus à aucune règle de construction classique alors, il va s’emparer de corde, de toute sorte de métaux et autre pacotille, de poudre d’or et d’argent qu’il se met à coller pour former un relief rustre et insolite en cernant lignes et contours, surchargeant parfois la toile à outrance pour aboutir a un choc préparé des formes et des sens.

    Alors que j’étais chez lui au début janvier 2012, sortant de son atelier ou il avait toute la nuit œuvré, peint, raclé, collé cinq toiles dans une exaltation sans pareil il me dit en étalant les œuvres sur le canapé : « si je n’avais pas cet engagement devant ma toile, sans le peinture la vie me paraitrait insupportable par sa médiocrité, sa cruauté et par sa finitude. La peinture m’apporte cette mise à distance qui m’est nécessaire ». Je lui répondis citant Soulages « Oui ! L’art est la seule chose qui mérite qu’on lui consacre sa vie ».
    Peut être est-ce le geste créateur de l’artiste qui résiste le plus fortement aujourd’hui à la déception et à l’indifférence que l’homme s’inspire à lui-même et c’est pour cela qu’il y a surtout au Maroc un avenir serein pour tout artiste. Où il n’y a pas d’écoles ni de courants identifiables, seules des identités singulières sont à suivre, André Breton ne disait pas déjà, « je me fie beaucoup plus à cette curiosité impénétrable qui fait qu’au point de vue intellectuel un pays est quelques fois plus prêt à accueillir les suggestions » j’ajouterai lorsqu’elles sont originales et fortes et c’est bien le cas de l’œuvre de Jacky Belhaj.

    Toute œuvre transforme, mais cette transformation peut être tantôt une rupture avec les conditions les mieux établies d’un genre, tantôt un approfondissement, un nouvel éclairage de ces mêmes conditions, c’est ainsi qu’on retrouve dans son œuvre une longue période pendant laquelle Jacky Belhaj s’adonne au seul noir sur blanc ou la main ne fait que dessiner. C’est là je pense qu’une parenthèse correspondant à un état d’âme, une transition entre un état d’âme incertain qui réduit tout au minimum et aujourd’hui un équilibre psychique retrouvé après l’apparition dans sa vie d’une conjointe aimante, discrète et efficace qui sait l’accompagner et le soutenir dans l’élaboration de son œuvre, dans sa reconnaissance par de nombreuses expositions mais aussi entretenir le personnage car Jacky Belhaj à rapporté de Paris un personnage reconnaissable entre tous avec son chapeau mou noir, son foulard blanc, son jean étroit à la boucle de ceinture insolite et ses grosses lunettes cerclées de blanc.

    Jacky Belhaj est certainement le plus parisien des peintres mais aussi le représentant le plus marocain du surréalisme qui quoi qu’on en dise n’a pas fini de nous fasciner.
    Ce qui est essentiel dans l’art, c’est la capacité de l’artiste de nous amener à voir sa manière de voir le monde, pas seulement par l’intermédiaire de la fenêtre que représente son tableau mais le monde tel que l’artiste nous l’offre.

    D. Couturier

     

    الفنان جاكي بلحاج : شطحات بصرية
    تحفل لوحات جاكي بلحاج (فنان مغربي يعيش بين الهنا و الهناك) بالجديد و المغاير في كل لحظة. فهي تلتقط المشاهد الكامنة في الذاكرة الجماعية بلغة البحث و الإبداع التي لا تعرف المهادنة و الاستكانة. إن الفنان جاكي بلحاج يستعير مفرداته البصرية من السجل السحري و المقدس (الأجساد الأنثوية، الأضرحة، أطياف الفضاءات و الشخوص الآدمية…الخ) و كأنه يستعيد وهج الأيام الغابرة.
    إننا بصدد لوحات ذات أصل مرجعي متعدد نحاول تدبر مسالكها المتشابكة لعلنا نسبر أغوار معاني التشكيل التي تعز عن كل وصف إنشائي، و سرد قبلي. تتسع بنيات لوحات جاكي تركيبا و رؤية جاعلة من “الحرية” جزر تيهها و شرودها البصريين، مما مكنها من الاقتراب من المعيش و المحسوس، و من الحياة و التعبير الذاتي. تنهض هذه اللوحات، أيضا، كبنيات “مفتوحة” مفعمة بالحالات التعبيرية و المقامات الغرائبية التي تفوق الفنان جاكي في تخليصها من كل النزعات الصادمة و المفارقات الشاذة. لقد احتوت هذه المقامات الوجودية نسقية ايقاعية داخلية شبيهة بالتموجات الروحية ذات التدفقات الانسيابية من حيث المبنى و المعنى. ألسنا في ضيافة لغة بصرية تحتذي سبلا سردية طريفة يجيد جاكي روايتها بتلقائيته المعهودة، و بحسه الطفولي الذي ما زال يسكن جوارحه و وجدانه؟
    رغم كل الابدالات الشكلية و المشهدية، حافظت اللوحات على وحدتها العضوية، و التزمت بمعيار “الكثافة” و الاقتصاد في استعمال المواد الصباغية و غير الصباغية وفق خيارات تأليفية متدرجة. فكل مشهد داخل اللوحة – المختبر وحدة بنائية مغايرة خارج التنميط و التكرار. لقد توطنت معالم تجربة جاكي الممهورة بالحنين الى الجذور في البوح البصري الشذري ، مؤسسا لمشروع جمالي يندرج في إطار اللوحة – السيرة، حيث كل وحدة مشهدية بمثابة لقطة تسجيلية رمزية ترصد بعض هواجس الذات و محكياتها الذهنية و الوجدانية. كما أن تدفق الأشكال الغرائبية يجعل من اللوحة قصيدة بصرية ذات حوارية ممسرحة.
    لا تشتمل لوحات جاكي على وقفات بيضاء كما هو حال الأشكال التجريدية الخالصة، بل تراها تحتفي بامتلاء “الحساسية الفردية” حد الإشباع الروحي، منساقة مع تداعيات التفاصيل الصغيرة، و موظفة المواد الخام (أسلاك ، قنب، حديد متلاشي…إلخ) بعناية بنائية و جمالية فريدة.
    بعيدا عن مدارات النظم التشكيلي المعياري، حرص الفنان جاكي على رفع كل التحديات المتعلقة بالتصوير الصباغي هو الآتي من دروب تصميم الأزياء بباريس، حيث اتخذ منه “لعبته الجادة” و رهانه في الحياة و الإبداع معا. كل لوحة تعبيرية عبارة عن لغة “سرية” تختزل نرجسية مبدع و غيريته في الآن ذاته، مما يعزز تجاربها “التفاعلية” على الحامل المادي ، أقصد القماش الذي يغلب الجانب التأليفي على الجانب الشكلاني، إذ يصبح وسيطا يملي على النص البصري شروطه التأليفية(أتذكر في هذا السياق قول ماكلوهن، منظر الاتصالات الحديثة: “الوسيط هو الرسالة”)، أي رسائله الرمزية و غير الرمزية.
    تعلي لوحات جاكي، بشكل مفرط، من مقام الجسد الأنثوي في ضوء معالجة وصفية تزاوج بين الألفة و الغرابة. فهذا الجسد يصبح منظومة رمزية تتحكم في الوجود و القيم، و تكتسي كل الصفات و الأحكام و المعاني. أليس الجسد مأوى للروح بالتعبير الأفلاطوني؟ إنه جسد متحرر يخترق كل الإكراهات و الحواجز، جسد خارج “غرفة بملايين الجدران” بتعبير الشاعر محمد الماغوط .هاهنا، متخيل الذات و الآخر. هاهنا، أيضا، الصورة الخفية للكائن الذي يفصح عن ذاته بكل عفوية و تلقائية، حيث يصبح الناطق الرسمي للعمل الإبداعي و المتكلم الشرعي في حضرة وجوده. جاكي ليس من طينة الفنانين الملعونين أو الهامشيين. إنه، أيضا، خارج دوائر “الصعاليك الجدد”. فكل سجلاته البصرية مدونة ذاتية بدون أقنعة و طابوهات، لكن بكثير من الإيحاءات و الكنايات، ما يحدد أبعادها التخييلية و تحققاتها الجمالية.
    إن جاكي يروج لصورة الحضور المتمادي للهامشي و للمنسي و المكبوت بناء على ما يقتضيه القول الحميمي من مكاشفة و بوح. فلوحاته مرنة و عجائبية تحيل على إيقاعات الحلم، و هلوسات اللاوعي التي تنسج خيوط التركيب البلاغي للعمل التشكيلي، و تتحكم في سيرورة توليد معانيه العامة، و سبك بنياته البلاغية و التأليفية التي تجمع بين التشكيل الصباغي و السرد التخييلي بنوع من الاختزال و الاستعارة.
    ندرك من خلال تجربة جاكي البصرية بأن الجسد عالم صغير، و بأن العالم جسد كبير إلى حد يذكرنا بالتناظر العرفاني الذي يصل إلى حد التشاكل بين الإنسان و الوجود. إننا في عالم شطحات بصرية تفتح هامشا كبيرا لحرية اللون و جذباته التي لا تسعفها لغة التواصل القسرية. فاللوحة طقس تعميد للجسد باعتباره عقلا عظيما، و ميدان حرب و سلام، و قطيعا و راعيا معا. ألم يقل الفيلسوف الألماني نيتشه:” ما الجسد إلا الصوت، و ما الروح إلا الصدى الناجم عنه و التابع له” (هكذا تكلم زرادشت).
    د.عبد الله الشيخ
    ناقد فني

     

    His works

    Dimensions : 100 x 80 cm

    Price : 30 000 MAD

    Reference: 1898

    Dimensions : 100 x 80 cm

    Price : 30 000 MAD

    Reference: 1897

    Dimensions : 60 x 80 cm

    Price : 30 000 MAD

    Reference: 1899

    Dimensions : 60 x 80 cm

    Price : 30 000 MAD

    Reference: 1895

    Dimensions : 90 x 70 cm

    Price : 30 000 MAD

    Reference: 1826

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      Dimensions Dim

      90 x 70 cm

      Price

      30 000 MAD

      Reference

      1826

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