Théophile-Jean Delaye (1896-1970)
Source : http://www.ouarzazate-1928-1956.com/peintres-de-ouarzazate-et-sa-region/theophile-jean-delaye-1896-1970.html
Après la Première Guerre mondiale, qu’il termine au grade de lieutenant, il est nommé au Service Géographique de l’Armée, d’abord en Tunisie puis au Maroc en 1925. Il y fera toute sa carrière, avec de longues périodes dans l‘Atlas où il effectuera sur le terrain les relevés nécessaires à l’établissement précis des cartes de cette chaîne de montagne, à partir de photographies aériennes, par le procédé nouveau de la photogramétrie. Il est nommé capitaine en 1929.
En 1939-40, il est affecté au front tunisien. Après avoir demandé sa mise en congé d’armistice au Maroc, il reprend du service dans la période qui suit le débarquement américain en novembre 1942. Il quitte le Maroc en 1944 pour participer aux opérations alliées en Méditerranée et à la campagne de France jusqu’à la fin de la guerre. De 1945 à 1953, il sert à l’Etat Major de l’Armée au Ministère de la guerre. Nommé lieutenant-colonel en 1950, il prend sa retraite en 1953 à Rabat où il mènera jusqu’à son retour définitif en France en 1960 une vie très active couvrant de nombreux domaines dont des publications, écriture et illustrations, concernant la montagne marocaine. Il se retire à Saint-Donat où il mourra en 1970.
Après avoir évoqué sa carrière militaire, on doit s’arrêter sur une autre facette de sa personnalité : le dessin et la peinture qui ont accompagné sa vie et ses activités dès les années 1920. Géographe et topographe, il “voyait” en technicien les pays, les paysages, les hommes, mais il “voyait” aussi en artiste avec un sens immédiat du caractère typique de chacun, du mouvement et de la couleur et la capacité, souvent, de restituer de mémoire.
Il se déplaçait à pied ou à cheval et ne se contentait pas de dresser des relevés topographiques, il a fait ainsi des dessins très fouillés au crayon, au fusain, à l’encre de chine, mais aussi des aquarelles et des gouaches de paysages de montagne, des vallées et kasbahs du Sud marocain, de rues de médina, de personnages, artisans au travail, études de costumes, bijoux et objets usuels, tout cela a donné d’innombrables œuvres dont beaucoup ont servi à illustrer des revues et des livres. Il fut sociétaire des artistes français dès 1930.
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