Le travail d’un artiste est moins déterminé par les accidents de l’existence que tout entier porté par des choix radicaux venant des profondeurs de l’être. Isa Sator a suivi un parcours étrange pour qui croit que l’art s’apprend dans les écoles. Mais pour qui sait qu’un artiste est avant tout une personne à la singularité affirmée, les choses s’éclairent différemment. Ce n’est pas être artiste que l’on désire enfant ou adolescent mais dessiner, peindre, jouer avec les lignes et les couleurs.
Ce sont des gestes que l’on devine, ce sont des joies portées par la couleur qu’on rêve, ce sont des tensions portées par les formes que l’on perçoit. Tout cela forme une sorte de continent à la fois inaccessible et que l’on éprouve pourtant comme étant déjà là en soi-même vivant, vibrant.Le plus souvent, affirmer adolescent, une vocation pour l’art est reçue de manière mitigée par la famille et accueillie par le refrain bien connu : « Fais des études sérieuses et on verra après ». L’espoir secret des parents est en effet que l’on renonce sans heurts à ce désir étrange de faire de l’art.
Isa Sator n’a pas échappé à cette figure du destin et, en quelque sorte pour se protéger, elle a étudié le droit et est devenue avocate. Au fond de son cœur, pourtant, le volcan continuait de bouillonner. La lave s’accumulait. Elle avait déjà prononcé pour elle-même, sinon des vœux, du moins lancé une imprécation qui pourrait sonner ainsi : « Un jour, je vous montrerai de quoi je suis capable. »
À la différence de beaucoup d’autres, elle « savait » qu’elle le ferait.Ce qu’elle ignorait, c’était les obstacles qu’il allait lui falloir franchir encore. Suite à la décision subite de « fuir là-bas fuir » vers un monde nouveau et surtout loin de Paris et de la famille, elle part sur un coup de tête à Nouméa et se lance dans sa carrière d’avocat. Pendant deux ans, elle fait d’apprentissage de la dure réalité sociale de l’île et découvre les collusions en tout genre qui font la vie de ce territoire français situé aux antipodes.
Elle joue gros, elle prend des risques et elle finit par comprendre que cette vie de combat où la victoire n’est due encore et toujours qu’à une forme de soumission à des règles que l’on n’a pas choisies, n’est pas faite pour elle. Définitivement pas.Et elle arrête tout. La vie lui sourit, elle peut grâce à un mariage heureux se consacrer à la peinture. Ce sera cette fois sans retour en arrière. À ceci près que cette activité n’est considérée par son entourage que comme un passe-temps.
Qu’importe, Isa Sator fait de ces années le creuset de son avenir. Elle travaille, apprend et découvre très vite qu’elle est en mesure de s’affirmer. Il n’est plus question de céder sur rien de ce qui la porte et la fonde. Elle est en train de devenir elle-même, mue par ce désir de « s’imprimer », ayant compris que la pratique de l’art supposait ce qu’elle pressentait, le fait d’assumer sans réserve une solitude qui est le lot de chacun mais que souvent l’on fuit.Elle le savait, désormais elle le vit. Peindre, c’est devenir soi et devenir soi c’est accepter de couper le lien ombilical avec le mensonge. Mais devenir artiste, c’est savoir que l’éthique est le seul fondement sur lequel il est possible de construire son devenir.
NOUMEA
PARIS
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1971: «DEPART»
2005: SALON DES ARTISTES FRANCAIS
2005: ACADEMIE LUTECE PARIS 1er
2005: GALERIE «MONA LISA» PARIS 7e
2006: GALERIE «LES PYRAMIDES» YVELINES
2006: GALERIE RUE RAMBUTEAU PARIS 3e
2006: 1ère VENTE A DROUOT PARIS 9e
2007 : GALERIE «LES ARTS DU 7e» PARIS 7e
2008 : CAFE BARGE PARIS 12e
2008 : GALERIE DANIEL BESSEICHE PARIS 6e
2008 : «LA FETE DES LOGES»
2009 : CARROUSEL DU LOUVRE
2010 : «BARCLAYS BANQUE» PARIS 8e
2010 : «VIRGIN MEGA STORE» – CHAMPS ELYSEES
2011 : GALERIE «DU VERBOIS» PARIS 3e
2011 : GALERIE «66» – CHAMPS ELYSEES
2013 : GALERIE «MANART» PARIS 12e
2015 : LANCEMENT SITE «LA COMEDIE»
2015 : GALERIE JPHT – PARIS 3e
2016 : ESPACE BEAUREPAIRE – PARIS 10e
2016 : GALERIE TAPIS BY FELIX
VERSAILLES
BRETAGNE
MONTPELLIER
REIMS
NEW YORK
LONDRES
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