Source : Maghress
Il s’agit d’une passionnée de peinture qui a commencé par le figuratif et rêve de passer à l’abstrait
Ouafae Akesbi a fait son baptême de feu avec l’exposition «Ombre et lumière» qui a eu lieu au Complexe Culturel d’Anfa. Aujourd’hui, elle revient à l’oeuvre avec «Ballade au Maroc». Il s’agit effectivement d’une petite ballade dans le pays de ses rêves. «J’adore mon pays, j’aime ses couleurs, et c’est pour cela que j’ai choisi ce thème», justifie-t-elle, tout simplement.
Le parcours artistique de Mme Akesbi n’a rien d’extraordinaire. Toute jeune, ses rêves étaient tout en couleurs. La gouache et ses nuances habitaient ses fantasmes. Malheureusement, le désir de faire des études d’arts plastiques n’a jamais dépassé le stade du rêve. Etant native de Fès, qui ne dispose pas d’école des Beaux Arts, elle était obligée de venir à Casa pour faire ses études.
A l’époque, la jeune Ouafae, qui n’avait pas encore son bac, était dans l’impossibilité d’entreprendre une telle aventure. L’alternative? Des études de droit. Néanmoins, elle garde au fond d’elle cette envie de peindre qui était à l’affût du moment propice pour sortir au grand jour. Et puis, il y eu un moment d’accalmie. Elle se marie, elle s’occupe de ses enfants sans jamais arrêter de peindre pour son seul plaisir.
Elle commence par faire de la peinture sur soie mais ne tarde pas à s’en lasser. La peinture à l’huile est ce qui l’attire le plus. Et puis un jour, elle eut la chance de rencontrer une personne qui prenait des cours privés chez une dame, un peintre.
Elle en fait de même et, en moins d’un an elle expose ses propres oeuvres. «Je ne peux pas dire que je suis vraiment autodidacte. Disons que j’ai essayé de ne suivre aucune école en particulier tout en essayant d’arracher des enseignements des expériences d’autres peintres», précise-t-elle.
La peinture de Ouafae Akesbi est figurative.
Elle considère que ce genre est un passage obligé pour tout peintre qui se cherche. Ce qui est son cas. Son exposition «Ballades au Maroc», qui prend fin aujourd’hui à l’hôtel Riad Salam, s’inscrit dans ce courant. Le peintre, le temps d’une ballade dans les médinas du Maroc, capte les moments du quotidien des Marocains.
Elle les observe dans leurs manoeuvres journalières, épie leurs mouvements pour les figer sur ses toiles. Des tableaux de femmes en habit traditionnel, parées de bijoux berbères et drapées dans leur haïk, consignent des traditions qui commencent à s’effriter. Une fascination pour l’architecture traditionnelle est aussi perceptible dans les oeuvres de Ouafae Akesbi.
Mais si aujourd’hui son instinct aiguisé par sa courte formation l’ont guidée vers l’art figuratif, elle caresse le rêve de franchir le pas et passer à un autre genre de peinture, l’abstrait.
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