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Alphonse André Clément Brondy, dit Mattéo Brondy, est un artiste peintre et dessinateur et vétérinaire est né en 1866 à Paris et mort en 1944 à Meknès
Mattéo Brondy fut lauréat de l’École nationale vétérinaire d’Alfort en 1889. Il effectua, la même année un stage à l’École de cavalerie de Saumur. Brondy fut affecté, en tant qu’aide-vétérinaire, en 1891 à Mascara et Tiaret en Algérie, et en 1893 dans l’artillerie de marine pour la campagne du Dahomey2. Il retourna en métropole en 1894. Il entre à l’Académie Julian à Paris. Il est admis ensuite dans l’atelier d’Adolphe Déchenaud. Ses premières œuvres rencontrent du succès (études d’animaux, paysages d’Italie, Portugal, Espagne).
Brondy arriva au Maroc vers 1915 de nouveau en tant que vétérinaire militaire. Il participa à des expéditions armées dans le Moyen Atlas et la Haute Moulouya, au nord-est du Maroc. Il en ramena quelques croquis et aquarelles exécutés au gré des haltes (Louis, 1930). En 1918, Brondy s’établit à Meknès en tant que vétérinaire municipal. L’arrière-pays berbère de la ville offrait aussi des paysages variés: plaines, montagnes et sources. Le tout éclairé par cette lumière afro-méditerranéenne que beaucoup d’artistes ont essayé de capter (Louis, 1930).
Brondy fonda avec d’autres artistes français vivant au Maroc une société artistique nommée l’Association des peintres et sculpteurs français du Maroc. Les artistes adhérents sont au nombre de douze : Jean Baldoui, Jean Hainaut, Raphaël Pinatel, Paul Lafond, Édouard Brindeau de Jarny, Marcel Vicaire, André Lenoir, Edmond Pauty, Albert Laprade, Gabriel Rousseau, Blanche Berbudeau-Laurent et Mattéo Brondy3. Ce vétérinaire et artiste était très réservé et évitait de dessiner en public sans le consentement du voisinage. Il passa des journées à travailler dans les célèbres haras de Meknès. Il exécuta des aquarelles près du marché Bab-el-Khémis ou celui de Bab-Berdaïne. Il releva avec soin l’architecture des monuments historiques. Brondy était le président du syndicat d’initiative de la ville de Meknès et donc le grand animateur de sa promotion touristique. Aussi, il réalisa de nombreuses et splendides affiches, d’une grande qualité graphique dont on peut citer : Les Aissaouas, la foire agricole de Meknès ou la cité idrisside de Zerhoun et qu’on peut admirer au musée d’abderrahman Slaoui à Casablanca. Ces affiches ne sont pas oubliées et continuent d’être éditées sous forme de cartes postales et utilisés comme illustration des livres (Péroncel-Hugoz, 2015). Durant les années 1930, Brondy accueillit à Meknès, en résidence artistique, un autre peintre des chevaux Gaston Mantel.
Œuvres
Brondy fut charmé par la ville de Meknès et a su sublimer en couleurs ses murailles, casbahs, portes, minarets et haras. L’arrière-pays berbère de la ville offrait aussi des paysages variés : plaines, montagnes et sources. Sa formation vétérinaire, sa connaissance de l’anatomie et du comportement animal lui ont permis de dessiner les chevaux avec un sens du détail exquis. Ses aquarelles de fantasias sont nombreuses 2.
Parmi ses œuvres :
- Cavalier à la fontaine
- Fantasia devant la casbah
- La réception du caïd lors d’un moussem au Maroc
- Le retour des guerriers
- Le départ des cavaliers
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