Née en 1973 à Agadir, Samira est diplômée des Arts Plastiques en 1992 à Marrakech, où elle a fait des Etudes Pédagogiques d’Arts Plastiques en 1994, pour intégrer l‘enseignement des arts plastiques. En parallèle elle a participé à plusieurs activités et ateliers artistiques au Maroc et à l’étranger. Sa première exposition individuelle remonte à 1995, depuis, elle a exposé dans différentes villes du Maroc, et à l’étranger.
Membre fondateur et vice-présidente de l’union des artistes plasticiens du sud du Maroc. de ses créations écrit Hassan LAGHDACH « La beauté sauvera le monde ». Cette phrase énigmatique du Prince Mychkine, dans L’Idiot de Dostoïevski, semble dire que la beauté est bien autre chose qu’un luxe gratuit, qu’elle entretient un rapport profond et essentiel avec ce qui nous fait vivre. Indépendamment du style dans lequel s’exprime, l’artiste Samina Ait Lamaâlem, ranime un tatouage fané en modelant des supports flexibles, sensibles et abstraits. Par cette composition, elle ouvre le champ des possibles à partir d’une concentration pigmentaire et un flux lumineux dynamique.
Le sujet ne se détache pas du fond, il y reste engagé à mi-corps pour donner un effet de profondeur peut être créé par une perspective simulée des tailles croissantes et décroissantes d’éléments. L’ensemble s’inscrit dans des médiations, des creux du bas-relief abstrait. La peinture en acrylique utilisée en aplats avec des couleurs intensives relève moins d’un libre choix que d’une nécessité impérieuse d’exprimer la condition humaine, notamment, les postures, les courbes, les galbes d’un corps fragilisé. L’approche du corps paraît tendue, sinon franchement conflictuelle ; comme si le corps n’était pour l’artiste qu’un exutoire réel ou symbolique à des préoccupations d’ordre existentiel. Dans ce sens, le sujet du corps est magnifié selon une ligne de liaison et un équilibre de masses pour laisser aller à l’expression de forces pulsionnelles qui nous tient. La restitution des conditions qui ont permis aux œuvres de l’artiste de correspondre à leur destination originelle sont assurément une opération essentielle à leur compréhension : la disposition d’éléments plastiques sur la surface du tableau ou du support varié (bois- toile) régit les rapports entre les différents matériaux (sable/ fil de fer, maroufle- électrons lumineux) selon une ligne de pensée s’enfonçant dans la profondeur de l’œuvre.
Le fil de fer s’accorde avec le sable selon une cyclicité mineure dans un mouvement ample qui tend consomption.
Il s’agit en fait d’une décadence graduelle qui aboutit au règne de la matérialité et de la violence. De même le collage n’est qu’une manière de visualiser les affrontements qui nous créent. Le rapport entre ces matériaux n’apparait que sur le fond d’une expérience du caractère fini de l’existence. L’accomplissement parfait de l’œuvre cache la fragilité temporelle du corps ; du contingent et de l’éphémère. C’est cette tension entre la fragilité et l’accomplissement de l’œuvre qui caractérise le travail de Samira Ait Lamaâlem. Tout corps ou partie du corps est habité et porté par une manière d’être prescrit à ce qui a lieu, à ce qui nous arrive, il est dans sa manière d’être en résonance.
Dès lors, il serait impossible de représenter un corps ou ses parties sans faire apparaître cette présence du monde qui le porte et le rend nécessairement expressif. Cela signifie que notre corps est aussi ce par quoi nous nous signifions les uns aux autres. Couvert ou mi- couvert, le corps compose avec un jeu de variations et du même coup de faire signe vers la dimension de la castration culturelle comme construction sociétale. Tous les prédicats plastiques ou sculpturaux qui entrent en jeu sont surchargés de significations. Peut-on dire que certains stéréotypes de la peinture actuelle au Maroc s’effacent-ils chez l’artiste ? Le surpassement du soi, pour l’artiste, ne se dit-il pas allusivement à travers des signes d’un impératif d’affirmation individuelle, et qui a, paradoxalement, le caractère d’une injonction collective.
Il s’agit d’un corps impossible que seule l’artiste peut réarticuler autour d’aventures et de contractures. Samira Ait Lamaâlem déstructure le corps habituel en introduisant une narrativité là où l’objet seul n’était pas en ordre de fonctionnement. Corps figés ou de purs mouvements, cela nous offre des relais normés d’émotions symboliques. C’est l’image de l’artiste qui continue à se constituer, celle qui revendique ses idéaux et qui mène notre regard vers un spectre errant, dissimulant toujours ses significations.
EXPOSITIONS INDIVIDUELLES
2016 : « la vénération du corps » Institut français d’Agadir.
2016 : « Désir d’humanité » Fondation Maison du Maroc. Paris
2012 : » Il était une fois un être humain » Théâtre royal de Marrakech.
2011 : » Libres propos » Musée Municipal du Patrimoine Amazighe d’Agadir.
1995 : Première Festivité de l’hiver d’Inezgane. Agadir.
EXPOSITIONS COLLECTIVES et ACTIVITES
2020 : the 2020 online international arts exhibition. International Center For Diplomacy – ICD
2020 : expo en ligne de la vente caritative de solidarité Beaux -Arts Maroc.
2020 : expo 60/60 en commémoration de 60 ans de reconstruction de la ville d’Agadir. Musée Municipal du Patrimoine Amazighe.
2019 : workshop INTER-PICTURAL Samira Ait El Maalam Maroc / Florentijn BRUNING Hollande au profit des étudiants universitaires de la faculté des Langues Arts et Sciences Humaines. Ait Melloul
2019 : Art United. Galerie Ambre Art center. Casablanca
2018 : Salon National des arts plastiques en commémoration de la mémoire du grand artiste feu Abdellatif ZINE.
Décernée, à l’occasion, de la médaille de Bronze par l’Académie Internationale LE MERITE ET DEVOUEMENT FRANÇAIS.
2018 : Résidence artistique « autour de l’eau » Venlo Pays-Bas
2018 : GLOBAL DRAWING Project POST.ART, International Exhibition, Kunst uit Nederland, Duitsland en Marokko. Kunsten centrum – Venlo.
2018 : Salon Marocain du Dessin et de l’estampe, 1ère édition – El Jadida
2017 : « Confluence » exposition rétrospective. Galerie de la fondation Med VI -Rabat
2017 : 15ème édition du festival International des arts plastiques « empreintes africaines » – Settat
2017 : 1er salon des artistes indépendants – Cannes
2017 : Salon des artistes indépendants dans le cadre d’ART CAPITAL- Grand palais- Paris
2016 : Résidence à Al-Maqam. Peinture murale. Marrakech
2016 : Expo « dikra alwafae » pour feu Artiste Housseine Maohoub – Meknès
2016 : Rencontre Artistique « NO LIMIT » Maroc/Pays-Bas. Agadir
2016 : journées Méditerranéennes de l’art moderne et contemporain -Tétouan
2015 : salon Agadir d’art contemporain Sofitel Royal Bay-Agadir
2015 : galerie 23Amsterdam -Amsterdam.
2015 : galerie Irok. Horst- Pays-Bas.
2015 : Dessin 85000 expo de dessin contemporain à la maison de la culture Kheiredinne- Tiznit.
2015 : Marrakech international forum of fine arts – Marrakech.
2015 : « Regards au Féminin » à la galerie de la médiathèque de la fondation Hassan2- Casablanca
2014 : La nuit des Galeries. Ministère de la culture. CASABLANCA.
2014 : La nuit des ateliers 08 novembre à l’institut Français. AGADIR.
2014 : 7ème édition de rencontre « Tétouan les sept portes «à la galerie Burtotchi de l’école nationale des métiers et des arts. TETOUAN.
2014 : « le forum de la créativité et dialogue de la civilisation ». Cathédrale sacré cœur. CASABLANCA.
2013 : FADAE ENNASS, en commémoration du cinquantième anniversaire de sa majesté le Roi MOHAMMED VI. MARRAKECH.
2013 : Couleurs et Harmonies, Galerie de la Fondation Mohammed VI. RABAT.
2013 : 2ème Salon National d’art contemporain à la cathédrale sacré coeur . CASABLANCA.
2011 : Galerie Centre d’art de Venlo. PAYS-BAS.
2011 : 9 ème Festival international des arts plastiques. FES.
2011 : 1er Salon national des jeunes talents contemporains. Théâtre National Mohammed V. RABAT.
2011 : 1er salon National des jeunes talents contemporains. CASABLANCA.
2010 : Galerie Dar Souiri. ESSAOUIRA.
2009 : Chambre Espagnole de Commerce, d’industrie et de navigation. CASABLANCA.
2009 : 2 ème édition Estiv’Art. Musée Municipal de Patrimoine Amazighe. AGADIR.
2009 : à l’occasion de la journée mondiale de la femme. Musée Municipal de Patrimoine Amazighe. AGADIR.
2006 : Complexe culturel Mohamed Jamal Addorra. AGADIR.
2005 : Exposition régionale des arts plastiques -professeurs- organisée par l’académie régionale d’éducation et de formation Souss Massa Draa. AGADIR.
1999 : Le 20 ème anniversaire de la faculté des lettres et sciences humaines.
1999 : Chambre de commerce et d’industrie. Agadir.
1997 : 3 ème printemps des arts plastiques. Musée municipal. Agadir
1996 : la journée mondiale de la femme. Chambre de commerce et d’industrie. Agadir.
1996 : 2 ème printemps des arts plastiques. Musée municipal. Agadir.
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