Ahmed Bennani est un jeune peintre, sa posture est celle d’un artiste humble qui reste à l’écoute des critiques passionnées et révélatrices. « Survoler les différents styles me permet de trouver ma voie et de concrétiser ma passion et mes capacités », ainsi BENNANI vit sa peinture, longe ses méandres depuis 10 ans dans les ateliers des peintres professionnels. Sa gamme comme ses choix de thèmes révèlent le secret d’un geste où l’enfance regagne les mystères de Fès, sa ville natale.

Motivé, dynamique, modeste, passionné, toujours à la recherche d’une réponse à sa quête, Ahmed Bennani ne cesse d’expérimenter, mettant l’épreuve couleurs, technique, dimensions, gestes, styles, matériaux, comme si l’art, pour lui, est une perpétuelle expérience d’esprit et de coeur, de raison et d’émotion, de différentes sensibilités plastiques capables d’orienter sa propre vision des êtres et des choses.
Dans l’atelier du peintre figuratif Ghiati, Bennani se familiarisa d’abord avec l’univers de la peinture figurative pendant trois ans.
Là, il maîtrisa les problèmes relatifs à la représentation : l’art du détail, la précision du trait et sa finesse, la perspective, le dessin, les effets de couleurs … Sa sensibilité artistique, cependant, a évolué vers un horizon plus vaste, plus complexe et peut être multidimensionnel.
Répondant ainsi à un désir premier de verser dans l’abstraction, il entama une deuxième étape dans sa recherche plastique, Celle-ci est caractérisée par l’exploration de l’imaginaire, donnant accès libre à la créativité, à la liberté dans le déploiement des couleurs tamisées, sombre.
Nous sommes, du coup, invités à rejoindre et à cautionner un univers romantique, plein de spiritualité, ou le coeur et l’esprit fusionnent dans une parfaite symbiose, nous affrant une oeuvre en pleine gestation.
Comme les peintres de talent, Bennani ne se précipite pas à nous donner des conclusions hâtives. il sait que la véritable oeuvre est à venir et que ses prémisses ne sont que l’avant gout d’une aventure périlleuse, mais combien prometteuse. l’oeuvre abstraite qu’il compose se veut d’abord un don à son enfance, à une intimité sacrée auquel il dédie un amour fou.
Ce passionné de l’art sait que l’oeuvre est comme une femme: il faut maintes attentions pour s’approcher d’elle, la main sur le coeur, silence au bout des lèvres …

El Qandil Mohammed
Chercheur en littérature et arts plastiques

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