Source : Babelfan
Né en 1954 à El Jadida, Najeb Zoubir étudie à l’Ecole des Beaux-arts de Tétouan, et à l’Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles. Il obtient un diplôme en arts graphiques. Sa première exposition individuelle a lieu à El Jadida en 1984.Il vit et travaille à El Jadida.
En filigrane, les travaux de Zoubir, sans être anecdotiques, chuchotent des rêveries, des émotions, sans pour autant s’y arrêter lourdement pour en faire un monde obsessionnel, une vision unique et close.En regardant de la fenêtre de son atelier dressé sur les remparts, Zoubir «éprouve le sentiment d’être aux portes de l’éternité»: il se perd dans l’Océan. En regardant vers les remparts, son oeil rebondit sur le bastion Saint-Antoine, croise le port, avant de se saisir de la plage et, plus loin, de la forêt qui sépare El Jadida d’Azemmour.
Dans la peinture de Zoubir il y a un avant et un après. Avant que le peintre ne transporte ses toiles et pinceaux dans l’atelier, (qui s’étend sur une superficie de 110 m2 Ancienne salle de réunion? Lieu de repos des militaires portugais?) il peignait des tableaux légers, aériens, caractérisés par une forte nostalgie de l’enfance de l’art. Après l’emménagement dans l’atelier, il a océanisé sa palette, faisant un bleu autour duquel tourbillonne et s’exacerbe sa peinture.
Zoubir a gardé de son ancienne façon de peindre des taches vives, de l’orange, du jaune, comme pour se remémorer la féerie qui caractérisait ses vieux tableaux ou dynamiser par des notes gaies les foyers océaniques. Ce tournant dans sa peinture s’accompagne par l’apparition d’une forme très simple, souvent un verre, qui sert d’ossature à la composition de l’oeuvre.
L’influence de l’atelier sur l’artiste est si criante dans sa dernière exposition, justement intitulée les Océaniques.
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