Source : http://citeartgallery.com/#/Artistes/
Né à Oujda en 1943, dans un milieu très pauvre, orphelin de père dès l’aube de son enfance, Abderrahmane Zenati se trouve fatalement abandonné dans la rue, livré à lui-même, dans une ville sans pitié. Sans attache ni point de repère, il vagabonde nuit et jours dans les quartiers malfamés et les terrains vagues.
Son enfance déchirée n’est bercée que par les rêves et les contes que narrait le vieux conteur populaire Tayeb dans la halka. A force de vivoter dans la saleté et de manger n’importe quoi, à douze ans, Abderrahmane Zenati se retrouve cloué dans un lit de l’hôpital d’Oujda, les poumons perforés de tuberculose.
C’est là, face à la douleur, devant les discussions profondes entre malades, qu’il prend conscience de la réalité de la vie… de sa vie. Et, seul, dans son lit de malade, par instinct, il se met à gribouiller des dessins sur n’importe quel papier lui tombant sous la main.
Puis, avec passion, petit à petit, il s’initie à la lecture et bientôt à l’écriture. Imbu par l’amour du savoir et la passion de son art,en 1958. Ainsi il fut le premier artiste marocain à exposer ses œuvres à Oujda.
Il a réussi à créer des œuvres magnifiques qui appartiennent aux organismes internationaux, aux banques marocaines, aux particuliers et aux collectionneurs… Il est aussi l’un des premiers écrivains de langue française. Il a publié de nombreux romans,recueils de poèmes, entre autre, Goût de cendre et Adieux Oujda ma bien aimée. Xavier Baudequin à écrit dans Contingence: « Il y a dans les compositions d’Abderrahmane Zenati des mystères que les mots du quotidien ne peuvent expliquer.
Ou alors faut-il les puiser dans ses écrits, puisque il est également écrivain ! Un itinéraire si atypique, un chemin dans la vie si cruel ne pouvait que transparaître dans ses tableaux où renaissent des visions d’un Maroc révolu, où surgissent des chimères d’une obscurité pesante et explosant aussitôt en milles feux étincelants où l’on se perd, parfois avec une certaine appréhension tant le drame est évident, mais dont on revient pourtant et toujours avec le sentiment d’avoir aperçu l’essentiel. » Abderrahmane Zenati peint et écrit à Oujda et sur Oujda depuis 45 ans.
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