Source : http://www.livredeprestige.com/Noureddine-Benouakas-par-Imad-Jabrane_a36.html
Noureddine Benouakas – L’artiste technicien.
C’est à El-Jadida, en 1952 qu’il voit son premier jour. Noureddine raconte avec fierté ses souvenirs d’enfance et nous livre le secret de son propre art qu’il maitrise comme ses doigts. Sa vie d’artiste après la retraite était marquée par un souci permanent de ce qu’il peut offrir à sa ville à travers son art. ll ambitionne de réaliser le meilleur tableau du Monde.
A 7ans, Noureddine l’enfant rejoint le CE1, sa première journée fut particulièrement inoubliable et déterminante. Durant une séance de cours, il se met à dessiner le portrait du feu Mohammed V qui faisait la couverture de son cahier de 12 pages au moment où il ne savait ni écrire ni lire.
Tout le plaisir l’emportait, il ne se rendait compte de son talent caché qu’au lorsqu’une jeune fille de son âge fut émerveillé par son dessin et lui témoigne de son admiration devant toute la classe. A partir de ce jour, Noureddine fut toujours interpellé par ses professeurs lorsqu’on avait besoin d’un dessin de cartes géographiques ou encore du corps humain. Il a découvert ainsi son penchant vers l’art graphique.
Parallèlement à cela, Il était Passionnée par le bricolage et par la sculpture sur sable. A l’Age de 8ans, il rêve de fabriquer son propre ‘’flipper’’. Le petit bricoleur se consacre à la réalisation de son rêve et se met à collecter tous matériaux recyclables, fait la découverte de livres sur les électroaimants et le circuit électrique. Ça lui a couté 3ans avant la construction de son 1er flipper, un vrai exploit pour lui. Par ailleurs, Il arrive aussi à remporter une compétition de Château de Sable organisé sur la plage Deauville.
A cet âge, Noureddine est réputé être un génie dans son entourage et pris par 4 passion : la sculpture, le dessin, le bricolage et les inventions.
Lorsqu’il réussit ses années en primaire, Il rejoint le collège Ibn Khaldoun et participe à une compétition internationale des enfants de 14 ans organisé en Inde qui fut proposé à lui par l’inspecteur général. Les 3 mois de sa participation écoulés, il apprend en écoutant la radio qu’il a remporté le prix bronze de la compétition.
C’était pour moi le lancement, j’ai su que je peux faire quelque chose nous confie notre artiste.
Après l’obtention de son brevet, Noureddine s’inscrit au Lycée Khawarizmi à Casablanca ou il poursuivit ses études techniques et mécaniques. La première semaine de son arrivée à la ville économique, il se prête un petit tour à pied et ce fut la grande joie quand il découvre une école des beaux-arts sise Bd Rachidi. Là, il commence à se douter sur son orientation, il prend le courage et s’adresse au directeur de l’école qui lui soumet à des tests que Noureddine réussit aisément. Il y fait des études dans l’art pendant 2 mois sans prévenir son père et passe cependant la nuit à l’internat du Lycée Khawarizmi.
Malheureusement, il abandonne ses études en art pour regagner le lycée par obligation de son père. Ce n’était pas pour autant la fin de sa passion même on a dit à son père qu’être artiste ne garantit pas une vie stable car il découvre une forte relation lors d’un cours de dessin industriel qu’il y a une forte relation entre ce qui est technique et l’art.
Il constate ainsi qu’il a toutes les chances de devenir à la fois artiste et technicien. La journée, Il étudie la mécanique, le dessin industriel, l’automatise, et pendant le soir, il nourrit sa passion en revoyant les cours d’art récupérés ailleurs. En 1972, il décroche son baccalauréat en science mathématiques et techniques et s’envole vers L’Aix-en-Provence ou il poursuivit ses études de DUT en dessin industriel. Notre artiste portait avec lui une grande invention qu’il espérait réaliser en réalité : il s’agit d’un compact pour tracer les éclipses.
Il passe deux ans à la recherche d’une protection pour son invention mais en vain, car à l’époque il fallait payer environ 5000 DHS à l’office française de la protection de la propriété privée titre de frais de recherches d’antécédents pour vérifier si l’invention existe ou pas. Il laisse tomber son invention, le DUT dans la poche il intègre l’école nationale des arts et des métiers ou il passe deux ans. Il y obtient sa maitrise et rentre au Maroc pour travailler en tant que chef de bureau d’études à l’office nationale des chemins de fer à Casablanca en 1977.
C’est à cette période-là, que Noureddine s’offre à sa passion et se met à dessiner comme un professionnel pendant ses heures libres. Ses tableaux sont vendus dans les galeries de Casablanca. En 1996, il réclame sa retraite anticipée quand un tableau lui procurait l’équivalent de son salaire.
C’est ainsi que la vie de notre artiste prend une rotation de 180°, Il se consacre à la peinture, au dessin, matin et soir. El-Jadida est la source d’inspiration de notre artiste, par sa plage se positionnant en centre-ville, sa cité portugaise et son plus grand Moussem ‘Moulay Abdallah Amghar’.
Noureddine Benouakas l’ingénieur, le mécaniste, l’artiste ambitionne de réaliser le meilleur tableau au Monde n’est il la plus belle récompense d’une carrière particulière d’un Jdidi jusqu’aux racines.
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