Né en 1956 à El Ksiba près de Béni Mellal, Hassan Bourkia est peintre, écrivain et traducteur.
Il enseigne la littérature à Beni-Mellal depuis 1982. Depuis le début des années 1990, l’artiste expose au Maroc et à l’étranger.
Bourkia publie également de nombreux articles littéraires et philosophiques au Maroc et à l’étranger ; il traduit en arabe de nombreux ouvrages, notamment Le Gai Savoir, Par-delà le Bien et le Mal de Nietzsche. En 2004, il est lauréat du prix Grand Atlas de la traduction. Il assure aussi la conception graphique de romans, de recueils de poésie et d’affiches culturelles chez différents éditeurs marocains.
Il vit et travaille à Béni Mellal.
Œuvre
Hassan Bourkia, homme de lettres mais aussi plasticien, peint depuis plus de vingt ans –mais dans ses compositions n’entre pas une once de peinture. Le paradoxe n’est qu’apparent: ayant banni de ses toiles l’huile, l’acrylique et tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à de la couleur en tubes, il encolle sur toile ou sur bois des terres de différentes teintes et de provenances diverses, de la chaux, de la pierre d’alun; souvent aussi il utilise le smagh, une matière animale, et le brou de noix, les cendres provenant d’incendies survenus dans sa région ou ailleurs. Il intègre ces matériaux dans la structure du tableau en tirant parti de leurs différentes couleurs. Difficile d’enraciner plus profondément une pratique artisti que: celle-ci plonge dans le substrat même d’un pays et d’une culture.
L’une des caractéristiques essentielles de la démarche de Bourkia est que, tout en restant dans la matrice de la peinture, il en pervertit le langage.
C’est le matériau qui fait fonction de couleur, moyennant quelques interventions et qui s’exprime dans cet éclatement, ce détournement de la parole peinte, cette réhabilitation de la matérialité dans sa réalité la plus pauvre, la plus dégradée, fragmentaire, sans visage, noble et reconnaissable.
« L’art se fraie de nouveaux chemins, vers d’autres idées, d’autres valeurs. Il est destructeur dans la mesure où il fait face à la consommation du Sens, où il ruine la tranquillité visuelle, où il chante le dépassement perpétuel. »
(Hassan Bourkia)
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