Source : http://saadhassani.com/bio.html
Saâd Hassani est né en 1948 à Rabat. Sa vocation de peintre se manifeste très tôt, il a en effet seize ans lors de sa première exposition personnelle. Il fréquente les galeries, découvre l’école de Paris, l’art brut, les expressionnistes abstraits, se passionne pour Matisse et Paul Klee et pour les peintres marocains Gharbaoui et Cherkaoui. Son atelier de la rue d’Alger à Rabat accueille de nombreux peintres, des poètes et intellectuels, des artistes étrangers. Il s’installe à Casablanca en 1972, face à la mer, pour, dans la solitude, « recueillir des débris dans le paysage ».
Pendant les cinq années qui suivent il expose régulièrement au Maroc, partage son temps entre Paris, Casablanca et Venise. La radio et la télévision s’intéressent à son travail.
En 1978, il participe à la première édition du festival international d’Asilah où il peint une fresque murale. Il y reviendra très régulièrement les années suivantes, même en hiver, pour y travailler dans le calme et la sérénité.
En 1980 il expose à la Fondation Miro à Madrid. L’occasion pour lui de rencontrer un certain nombre d’artistes espagnols dont Antonio Saura à Cuenca, là où, au Musée d’art abstrait du village, il découvre les peintres Miares et surtout Tapiés. espa
En 1982, il visite en compagnie du peintre Gordillo la Documenta de Kassel. Ce sont les années du « retour à la peinture », il se passionne néanmoins pour les œuvres de Beuys.
A partir de 1990, son travail s’éloigne de l’expressionnisme abstrait pour retourner à une forme plus figurative. Il expérimente la sculpture, les pigments naturels, travaille l’éphémère sur le sable d’une plage de Oualidia. Il est alors reconnu comme un des acteurs importants de la scène artiste marocaine. En 1992, il crée et dirige pendant deux ans la galerie Al Manar à Casablanca.
Expose en 1995 à la galerie Meltem puis en 1996 à la galerie Alif Ba à Casablanca. En 1997, il réside pendant six mois à la Cité internationale des Arts à Paris où il entame ses recherches picturales sur le thème de l’échiquier. Il réalise une œuvre monumentale, une voile de 210 m2 pour l’Expo universelle 98 de Lisbonne.
En 1999, la Galerie nationale de Bab Rouah à Rabat lui consacre une exposition personnelle, un catalogue est édité à cette occasion aux Editions Obvision avec des textes de Farid Zahi et d’Edmond Amran El Maleh.
En mai 2002, il organise en collaboration avec l’écrivain Bernard Collet une exposition de 3 peintres français dans son atelier du Foundouk Bashko : Pierre Buraglio, Bernard Garcier, René Schlosser.
Un livre paraît aux Editions la Fosse aux ours à Lyon : Casa Central atelier de Saâd Hassani, avec des textes de Tahar Ben Jelloun, Bernard Collet et Didier Folléas. Il expose dans ce même atelier en 2003 une série de tondos, puis participe en 2005 à Rotterdam à « Art contemporain au Maroc ».
La galerie de Bab Rouah à Rabat organise alors une importante exposition personnelle et édite un catalogue avec des textes de Jamal Boushaba : Requiem pour un thème et de Bernard Collet : Grammaire du silence
En 2006, il montre des œuvres récentes à la galerie Venise Cadre à Casablanca puis à l’Espace Actua Fondation Attijariwafabank qui lui consacre une exposition rétrospective : « Parcours 1997-2006 », un coffret est édité à cette occasion. En février 2008, il expose à la Galerie Tindouf à Marrakech, un catalogue est édité avec un texte de Tahar Ben Jelloun : L’ombre du silence.
En novembre il montre ses travaux récents à la galerie Venise Cadre. Il participe en 2009 à l’exposition inaugurale de la galerie Villa Delaporte à Casablanca puis à l’exposition collective Corps et figures du corps organisée par La Société Générale à Casablanca où il montre une série d’œuvres de la fin des années 70.
Il montre en 2010 à Villa Delaporte Corps pluriel, l’aboutissement d’une recherche sur la représentation du corps et de son rapport aux questionnements essentiels de la peinture, qu’il développe ensuite en 2011 lors de l’exposition Corps singuliers à la galerie Arcanes de Rabat, marquant ainsi un élan neuf dans un parcours qui depuis plus de quarante ans n’a cessé de se renouveler, de surprendre, tout en affirmant sa très grande cohérence.
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