Après l’obtention de son diplôme de styliste du Collège Lasalle de Montréal, le choix de Leïla Lotfi s’est porté sur la communication où la création tient une place majeure.
S’ensuivirent plus de 20 années de métier ponctuées par la création de son agence de publicité et d’événementiel.
En parallèle, le besoin de créer de ses mains lui a fait explorer une multitude de pistes … jusqu’à ce tableau, devant lequel elle est tombée en arrêt … Elle a donc acheté tout le matériel nécessaire, et s’est jetée à corps perdu dans ce projet … l’accouchement était en cours …
Quelle jubilation d’entrer en communion avec cette toile, d’abord inquiétante par sa virginité, mais si passionnante dès que son sujet et ses formes sont esquissés ! La magie opère, les couleurs s’entrelacent et les différentes matières qu’elle affectionne s’épousent naturellement en passant de la volupté du lisse à la vigueur du rugueux et de la transparence aux superpositions de couches. De la même manière qu’un être humain trop lisse manquerait cruellement de relief.
Elle navigue entre deux thèmes qui paraissent très différents mais qui ont pour fil d’Ariane une histoire de femmes : une ode à leur créativité, leurs défis, leur dignité et tout l’amour qu’elles transmettent en le portant à bout de bras. Un hymne à la féminité et à la sensibilité.
Tout d’abord des visages aux yeux clos, apaisés, dans l’intériorité, en pleine conscience, car pour voir il faut d’abord plonger en soi-même, se découvrir, se connaître pour mieux revenir à notre essence dépouillée de toute forme de vernis social. Se libérer du connu, des diktats sociaux. Une renaissance, traduite dans un dégradé d’or qui atteste du côté précieux de l’âme. Puis, en filigrane, des textes qui résonnent en elle, parfois des phrases, un mot ou encore certains noms d’Allah.
Et, enfin, des personnages dont on aurait capturé des instants de vie, de grâce. Gais, légers et délicats évoluant dans des couleurs heureuses. Une succession de moments rares saisis sur le vif où la plénitude se révèle.
Du calme, de la joie, de la foi en l’être humain, des couleurs pour la vie, de l’ombre pour la pudeur, du silence pour l’introspection, et des gestes, parce qu’il faut constamment rester en mouvement, et surtout des émotions … car qu’y a-t-il de plus important que l’amour ?
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