Né en 1980 à Casablanca, l’artiste-peintre Mohammed Mouden Issami a commencé à manipuler le pinceau et à jongler avec la couleur depuis l’âge de 13 ans.
Peintre autodidacte, il n’a pas tardé à se forger un style, fruit de plusieurs années d’expérience. Il est de ce fait un peintre naïf dont la touche, les couleurs et la technique sont uniques et permettent de le reconnaître et de le distinguer parmi tant d’autres. Mohammed Mouden Issami a fait le choix du grand format afin qu’il puisse donner libre cours à son imagination.
Le grand format lui permet en fait de représenter en toute liberté les scènes de la vie. Cette liberté est également perceptible au niveau des techniques qu’il utilise.
Collages de papier soie, usage du sable, peinture à l’huile… Tous les moyens sont bons pour qu’il fasse ressortir toutes les idées qui le taraudent. Les scènes de la vie traditionnelle marocaine sont ainsi représentées avec beaucoup de modernité. Dans ses toiles, modernisme et tradition se côtoient avec une harmonie incroyable.
2012 : Espace d’art au centre commercial Al Mazar (Marrakech)
2012 : Espace de la médiathèque Hassan II (Casablanca
2011 : Laredo Art Gallery (Casablanca)
2011 : Galerie du centre culturel Ibn Khaldoun (Tanger)
2010 : Laredo Art Gallery (Casablanca)
2008 : 2e édition de l’exposition d’ l’artisanat de la province Al-Haouz (Tahenaoute)
2008 : 1er Salon national de l’économie sociale solidaire (OFEC Casablanca)
2007 : Tifany Art Gallery (Marrakech)
2006 : Casbah de Taourirte (Ouarzazate)
Source : Lematin.ma , Publié le : 29 Juillet 2012 – Kenza Alaoui, LE MATIN
De plus en plus, on aperçoit les femmes de Issami dans divers lieux dédiés à l’art. Entendez par là les tableaux de l’artiste-peintre portant ce nom. Quant à «ses femmes», ce sont ces figures de différents formats et aux courbes variées qui peuplent ses œuvres. En effet, depuis quelques mois, les galeries de peinture et autres espaces d’exposition donnent à voir les œuvres typiques de ce jeune peintre, de 32 ans, dont le style est facilement reconnaissable.
C’est que l’artiste Mohammed Mouden Issami acquiert de plus en plus de notoriété et séduit aussi bien amateurs d’art que galeristes. Son univers, tout en couleurs, et sa technique particulière ne laissent personne indifférent. Mais ce qui attire le plus chez le jeune peintre c’est l’omniprésence de la figure féminine dans ses toiles. Belle et mystérieuse, fantastique, mais équivoque, elle recèle bien de secrets que le peintre révèle par bribes sans jamais tout dévoiler.
La femme, cet être ambivalent
«Mon histoire avec les femmes est longue et compliquée, avec en filigrane, un grand secret. Ce qui est certain c’est que nos rapports sont gérés par une profusion de sentiments qui vont de l’amour au désamour», avoue Issami en toute spontanéité. On avait deviné juste. Il ya bien du mystère là-dedans. Il y a tout d’abord, cette histoire d’amour soldée par une déception et puis le désenchantement qui précipite la personne dans le désespoir.
Surviennent, ensuite, des événements qui confortent cette méfiance envers la gent féminine. Dans un environnement où les femmes sont présentes en force, l’artiste passe d’un état d’âme à un autre. Le sexe faible ne lui fait pas que des cadeaux. Tendre et douce, la femme lui fait goûter les fruits de l’amour, cruelle et impitoyable, elle l’abandonne à son chagrin. Réconfortante et consolatrice, c’est également la femme qui va l’extirper des ténèbres de la déperdition et lui redonner goût à la vie. Professionnelle, raisonnable et réfléchie, elle est présente dans son environnement professionnel. De par sa formation de designer et de décorateur d’intérieur, il avait affaire plus aux femmes qu’aux hommes, qu’il s’agisse d’architectes avec lesquelles il travaillait ou de clientes.
Parole de critique
«Depuis qu’il a commencé à exposer, Issami s’est découvert une manière à lui de représenter le réel, c’est-à-dire ce que sa sensibilité définit comme tel. Sa palette, d’une exubérance et d’une lyrique particulières, fait cas de tout ce que le spectre chromatique est capable de lui proposer comme expressions nouvelles, à base d’huile et matières conjointes, dont les tons sont on ne peut plus frappants. La ligne courbe et, parfois le dessin cubique dominent l’esprit des formes de cet artiste autodidacte.
Ils sont renforcés par un contour épaissi à dessein, délimitant les éléments peints et faisant office d’entités plastiques autonomes. Les aplats charpentent l’espace, que Issami irrigue d’effets intenses frisant le clinquant…», témoigne le critique d’art Abderrahman Benhamza à propos de l’œuvre de Mohammed Issami.
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