Salah Eddine Ibrahimi, artiste plasticien, né en 1951.
1974 : Diplôme de l’école des Beaux Arts de Casablanca
1976 : Exposition individuelle en Belgique
1977 : Exposition individuelle en Allemagne
1978 : Diplôme de fin d’études supérieures à l’académie royale des Beaux Arts à Liège, Belgique
1978 – 2011 : Professeur d’éducation artistique au centre de formation des professeurs d’enseignement à Settat.
Ibrahimi, qui expose depuis 1975 (au Maroc et en Belgique surtout), est un figuratif qui privilégie les scènes de genre à caractère traditionnel. Le créneau qu’il a choisi présente des apparences communes à beaucoup d’autres artistes marocains, un créneau où le courant orientaliste et la peinture ethnographique avaient puisé à pleines mains, de Majorelle à Gaston Mantel en passant par une pléthore d’amateurs chez qui le Maroc profond, ses hommes et ses paysages, continue de susciter les sensations exotiques que l’on sait.
Une peinture qui, certainement, fait toujours fortune, axée comme elle est sur la représentation pittoresque, où la lumière et le mouvement ciblent un réalisme plastique descriptif et plus ou moins anecdotique. Enfin, c’est une peinture qui use de canons entendus, avec des effets spectaculaires, dans le respect de la perspective et des règles élémentaires du dessin. Ibrahimi travaille sa peinture dans cet esprit que les thèmes qu’il traite doivent concorder, à s’y méprendre, avec la technique utilisée.
Sa recherche aurait ainsi l’air de se limiter à un exercice I rétinien d’adaptation aux formes perçues et assimilées, n’était cette manière bien à lui d’agir sur la nature même de ces formes en les assujettissant à un jeu serré de touches qui transforme la composition en une espèce de mosaïque ou de construction fresquiste menée à ras de la surface et maintenue dans son unité. Du coup, l’évidence des thèmes tels que l’artiste les conçoit se trouve singularisée et l’œuvre acquiert un statut de création à part entière. Tout le secret d’Ibrahimi se trouve là, dans cet agencement détaillé des formes, cette tactique des contrastes et cette dynamique qui spécifient son travail.
Abderrahman BENHAMZA
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