Najib Ghissassi est né à Fès, en 1953, Ex professeur de sciences de la vie et de la terre
La pensée d’un homme est avant tout sa nostalgie « Albert Camus ». L’artiste Najib Ghissassi est aussi l’un parmis ces hommes où l’émotionnel l’emporte sur le rationnel, le rêve prédomine le réel, et le passé surpasse le présent.
Dans son univers plastique, armé de couteaux, de pinceaux, ces doigts et de tout autre moyen de bord, l’artiste crée par une esthétique plastique audacieuse, un mouvement chaotique et agréable de la matière où s’incarne en symbiose une lumière qui semble provenir de profondeur, tantôt réparti, tantôt diffusée, où fustige tout en donnant une émotion de simplicité et de sobriété aux oeuvres.
Par une touche finale, Ghissassi stimule l’équilibre chromatique de l’oeuvre par une sorte de fil rouge de couleur vermillon, constituant l’empreinte de l’artiste.
GHIATI Mohamed, peintre et professeur d’arts plastiques.
D’une démarche maniériste, la peinture de Najib Ghissassi est chargée d’une puissance évocatrice lourde de symbolisme, note le critique d’art, Abdellah Cheikh, ajoutant que la référence au passé, à la nostalgie collective et au rêve, connotée par les lumières et les ombres portées, s’imprègne de références culturelles à peine voilées.
Pour ce critique d’art qui est également directeur d’un Webzine consacré aux arts plastiques «Maroc Culturel», l’interprétation des œuvres de cet artiste se fait à travers une lecture poétique suggérée par les détails et les fragments. Sa fascination pour l’esprit de la Médina de Fès lui fait adopter une iconographie empruntée à ce monde, une démarche hyper-figurative qui établit la jonction entre les pôles réalistes et expressionnistes de la peinture maniériste.
Najib Ghissassi enseigne les sciences naturelles au Lycée Touria Sekkat de Fès où il a vu le jour en 1953. Sa première exposition remonte à 2007.
Autodidacte, il ne revendique aucune appartenance à une quelconque école. Fort attaché à sa liberté, il dit que la toile prend forme lorsqu’il ressent un équilibre en son for intérieur entre lui et le sujet de l’œuvre.
Libre dans sa démarche artistique mais pas tout aussi autant quand il s’agit d’exposer puisqu’il déplore le fait qu’il existe toujours des difficultés qui empêchent bon nombre d’artistes peintres d’avoir droit de cité dans les galeries et ce, à cause, entre autres, de la vision mercantiliste qui prédomine dans le marché de l’art.
Dans son plaidoyer pour la promotion des arts plastiques, Najib Ghissassi regrette aussi la quasi-absence dans les télévisions publiques de programmes consacrés à la peinture, un art majeur qu’il considère comme le plus beau des arts mais qui malheureusement reste éternellement oublié.
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