Né en 1953 à Larache, Abdellatif Belaziz entre en 1974 à l’Ecole des Beaux-arts de Tétouan et poursuit sa formation à Bruxelles à l’Académie royale des Beaux-arts. Il obtient le Prix de la peinture à l’huile en 1980 en Belgique, et le Prix de la Francophonie en France, en 1994.
Sa première exposition au Maroc, intitulée «A la rencontre de la peinture», remonte à 1986 à Casablanca. Il vit et travaille à Larache. Chez Belaziz prévaut une obstination récurrente quiconsiste à parer le corps des femmes avec toutes sortes de couleurs. Néanmoins, le corps reste nu. Il y a évidemment les contours qui sont signifiés d’une façon réaliste, parfois accentués par des traits foncés, comme s’il fallait contenir le corps à l’intérieur de son volume, afin qu’il n’envahisse pas toute la surface de la toile. Quelle que soit l’épaisseur des marques de couleurs, le corps apparait comme dans une sorte de transpiration.
L’homme est peu présent. Curieusement, lui est habillé, comme dans une parade, dans la cérémonie du costume. Dans un tableau, il bascule, il va tomber. Son costume sobre le pousse en bas de sa chaise. Il semble gêné, entouré de toutes ces femmes nues, ou presque. Belaziz s’attache autant aux apparences qu’à leur abstraction, misant le plus souvent sur l’inconscient du spectateur. Il n’est pas jusqu’à sa conception du dessin qui ne se modifie progressivement. Il lui arrive d’écarter les détails précis et d’en utiliser qui soient destinés à frapper davantage le regard et l’esprit. Dans chacune de ses oeuvres, on retrouve ses préoccupations incessantes et la rigueur de l’apparence.
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