Exposition « La promesse, Casablanca 2017 » Travail argentique de Celine Villegas
Lorsque j’ai découvert Casablanca en 2016, j’ai été frappée par la force de son front de mer : une mosquée impériale et le sentiment d’une ville flottante.
Dans le cadre des résidences artistiques de l’Institut français, j’ai donc proposé une étude photographique de l’identité de la ville à travers le prisme des mutations de sa corniche. Je me suis intéressée à une promesse, celle de la Marina et de ses projections publicitaires futuristes qui font face à des quartiers laissés à l’abandon. J’ai aussi arpenté les joyeuses plages populaires et les clubs balnéaires désuets hérités du passé colonial à la recherche de contrastes sociaux et architecturaux encrés dans un présent. Quel sort urbanistique allait être réservé à ce bord de mer ? Quelle relation sociale les casablancais entretiennent-ils avec leur corniche ? J’ai donc passé des journées entières à marcher sur la ligne de l’océan qui dessine et délimite la ville : Ain diab, la Marina, #Mohammedia, Ain sebaa, le vieux port jusqu’au Morocco Mall. Là où termine la ville, j’ai observé et photographié les passants réunis autour de la seule promesse d’un horizon.