Source : Babelfan

Née en 1966 à Casablanca, Fatiha Zemmouri intègre l’Ecole des Beaux-arts de Casablanca en 1987, et effectue un stage en poterie primitive avec Marcel Muller en 2002. Sa première exposition remonte à 1999 à Rabat.
Elle vit et travaille à Casablanca.

Les oeuvres de Fatiha Zemmouri donnent parfois l’impression de paysages abstraits, mais quadrillés comme s’il s’agissait de structures urbaines vues de très haut dépliées dans une vaste mosaïque. Zemmouri exploite deux matières purement naturelles sans aucun artifice chimique, il s’agit d’abord de la terre locale qu’on utilise depuis des temps immémoriaux dans la poterie. Grâce à cette matière, l’artiste cherche à renouer le lien avec le sol natal perdu, avec la ruralité altière et nourricière mais oubliée ou reniée aujourd’hui par une urbanité arrogante.

Et puis, il y a la faïence importée d’Europe qui s’intègre au matériau local. Artiste peintre et céramiste, on se trouve interpellé par cette série de vis-à-vis et de face -à- face entre le pictural et le graphique (quand il s’agit de peinture) ou entre le minéral et le scripturaire (quand il s’agit de céramique). Le travail plastique de Fatiha Zemmouri se décline comme un travail de décryptage de la mémoire appuyée, cela va sans dire, sur un travail de cartographie de la matière.

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